URGENCE
CLIMATIQUE
FENUA
'Ia ora na, Salutations !
Je m'appelle Jason Temaui MAN, je suis né et j'ai grandi sur l'île de Tahiti au Fenua appelée "Polynésie Française". Je milite depuis des années pour faire reconnaître l'urgence climatique dans mon pays et encourager les gouvernements et citoyens·nes à plus d'efforts pour gérer cette menace existentielle pour nos îles.
Urgence et injustice climatique
D'après le dernier rapport de synthèse de l'ONU sur les contributions déterminées au niveau national publié le 28 octobre 2024, les états membres sont encore loin de respecter leurs engagements et le réchauffement global se dirige vers une trajectoire de plus de 3 degrés d’ici 2100. Ce qui implique des conséquences désastreuses et irréversibles pour le Fenua. Par exemple, d'après les rapports du GIEC à partir de +2 degrés nous perdons 99% des coraux sur Terre et le niveau de la mer pourrait monter jusqu’à 1 mètre. Alors que parmi nos 118 îles, 84 sont des atolls dont l'altitude moyenne est entre 1 et 3mètres. Ce sont plus de 17.000 habitants·es de ces atolls qui risquent de devoir quitter leurs îles, leur mode de vie ancestral et toute leur histoire d’ici la fin du siècle.
Afin de limiter le réchauffement bien en deçà de 2 degrés, des efforts immenses et mondiaux sont nécessaires immédiatement. Particulièrement de la part des principaux responsables de cette crise climatique que sont les pays les plus riches qui ont pollué notre monde commun pour s'industrialiser ainsi que les grandes entreprises qui continuent d’investir dans des projets d'énergies fossiles.
Mon pays et d'autres nations subissons une véritable injustice due à la disproportion entre notre contribution au changement climatique et les impacts que celui-ci aura sur nous.
Il nous faut des victoires
Afin de faire entendre cette situation d'urgence et obtenir de vrais engagements, je démarre une grève qui débutera le 25 novembre 2024 et qui se poursuivra jusqu’à obtention d’une réponse positive de nos dirigeants aux revendications un peu plus bas.
Je réaliserai des tours de l’île de Tahiti à pied, parcourant environ 40 kilomètres par jour, jusqu’à ce que les demandes soient entendues. Ce sera une occasion pour rencontrer et échanger avec les tahitiens et tahitiennes sur leurs inquiétudes, espoirs et revendications.
Revendications
J'ai adressé des courriers aux présidents de la Polynésie française et de la République française.
Les demandes à l’attention du Président de la Polynésie française sont les suivantes :
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Déclaration de l'état d'urgence climatique en Polynésie française, avec un appel aux autres territoires ultramarins français à faire de même.
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Lancement d’une mission de plaidoyer nationale, européenne et internationale pour défendre les intérêts de nos écosystèmes et de notre peuple face au changement climatique.
La demande à l’attention du Président de la république est la suivante :
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Une rencontre entre le Président de la République française et une délégation ultramarine au premier trimestre 2025 au plus tôt afin de discuter de la responsabilité de l’État français face à la crise climatique dans nos territoires ultramarins.
Nous avons besoin de vous
Atteindre les sphères décisionnelles et arriver à leur mettre la pression pour obtenir des engagements peut être fastidieux. Cette grève est là pour amorcer une dynamique qui sera rapidement dépendante de votre soutien, pour relayer cette action et solliciter toutes les personnes susceptibles de pouvoir débloquer les choses. La pression nous la mettons ensemble ! Je sais que je ne suis pas seul et que je peux compter sur vous !
Là c'est moi qui occupe l'espace public pour sonner l'alarme
Le ministre des Affaires étrangères de l’archipel des Tuvalu, Simon Kofé a tenu un discours les pieds dans l’eau. Il cherche ainsi à interpeller les dirigeants du monde entier sur les conséquences du réchauffement climatique.
Si tu te reconnais dans ces revendications et sur l'urgence à agir, que tu veux nous aider à donner de la force à ce projet n'hésite pas à aller signer notre pétition, ça va nous aider à montrer que le peuple est derrière nous. Si nous faisons les choses ensemble nous avons plus de chance d'y arriver !
Nous avons leur soutien
Organisations polynésiennes
Organisations ultramarines et nationales
Le projet de grève a un coût et peut prendre plus d'ampleur avec du financement.
Si vous souhaitez nous soutenir par un don ponctuel ou mensuel, ça nous serait d'une grande aide. Nous aimerions pouvoir rémunérer des personnes pour nous aider à la communication et la réalisation d'un documentaire/reportage.
Mauruuru, merci pour ton aide !